Les longs voyages vous manquent ?
Découvrez trois excellentes idées pour des escapades inspirantes d’une journée

Les Hollandais pratiquent ce qu’ils appellent l’uitwaaien. Si l’uitwaaien ne requiert aucun entraînement, elle exige une certaine dose de courage. Il s’agit en effet d’une activité physique intense, telle que la marche ou la course, contre la force des éléments.

Contrairement à une promenade tranquille par une journée ensoleillée, l’uitwaaien procure un véritable électrochoc à l’organisme. L’objectif étant de sortir de sa zone de confort pour mieux savourer tout ce que la nature peut offrir. Cela permet de retrouver un certain équilibre entre notre univers intérieur et extérieur.

Où que vous vous trouviez, les occasions de recréer la parfaite expérience uitwaaien ne manquent pas. Il vous suffit de vêtements chauds, d’un sac à dos léger et de bonnes chaussures de marche. La côte, les lacs ou tout paysage exposé aux grandes rafales de vent sont idéaux. Des étendues de préférence peu peuplées, avec des kilomètres de paysages ininterrompus… Si l’uitwaaien est une expérience physique, il s’agit aussi de laisser derrière soi les choses qui nous définissent aux yeux de la société et de regarder mère Nature telle qu’elle est.

Le shinrin-yoku, ou bain de forêt, est le parfait antidote au stress que nous avons pu subir lors de réunions virtuelles interminables, de formations en ligne et de marathons de séries télé. Il s’agit d’une thérapie japonaise qui reconnecte les individus au pouvoir guérisseur de la forêt.

Comme son nom l’indique, le bain de forêt s’effectue de préférence en forêt, mais il peut aussi être pratiqué en marchant dans n’importe quel environnement naturel. Il est recommandé de ralentir la marche au quart de votre rythme habituel pour vous connecter consciemment à l’environnement qui vous entoure.

L’idée est de faire appel à tous vos sens. De ressentir la lourdeur de l’air, d’observer la densité de la végétation. D’écouter le craquement des brindilles sous vos pieds et les gazouillis et trilles des oiseaux.

Cette attention intense permet non seulement d’apaiser les tensions que nous subissons dans la vie quotidienne, mais développe également la curiosité et une profonde appréciation des merveilles du monde naturel.

Le plus surprenant de l’année 2020 a été de découvrir que nos villes ont tout ce qu’il faut pour nous combler et nous divertir, particulièrement une fois libérées de leurs touristes et de leur circulation.

La meilleure façon de connaître votre ville, c’est encore de la parcourir à pied, sans but ni contrainte de temps. Les Français ont un mot pour cela : flâneur ou flâneuse. Tiré de la culture littéraire française du XIXe siècle, ce terme décrit une personne qui fait de la simple déambulation dans les rues une véritable forme d’art.

Les théâtres, restaurants et cafés étant fermés, nous n’appréhendons plus la ville comme des acteurs, mais en tant qu’observateurs. Alors que seul l’intérieur de ces bâtiments nous paraissait autrefois digne d’intérêt, on se surprend aujourd’hui à en étudier les façades. C’est l’occasion de rechercher ces cours secrètes que nous ignorions parce que trop pressés, ou de se prélasser dans ces hauts lieux historiques aujourd’hui vidés de leurs touristes.

Pour profiter au maximum de votre balade, oubliez cartes et plans. Faites confiance à votre intuition. Une belle récompense vous attend ; celle de faire des découvertes inattendues.

Forêt, côte ou ville… voyager n’est pas tant une question de destination, mais plutôt de la joie que procure le fait de voir ou de faire quelque chose de différent. Alors, même si l’effervescence des longs voyages vous manque, nous vous encourageons à faire votre sac à dos avec un esprit ouvert. Les nouvelles aventures ne seront pas difficiles à trouver.